EFFIE, le prix des prix

Les prix Effie ont été lancés en 1994 en France par l’AACC et l’Union des marques. Effie est le seul prix publicitaire qui n’essaie pas d’évaluer le degré de créativité d’un cas mais sa capacité à faire évoluer les critères d’image, de comportements ou de vente.

Cette année, 38 campagnes de communication dans 16 catégories figurent au palmarès, 12 sont récompensées d’un Effie d’Or. Grande messe de la communication, la soirée de remise des prix regroupe les agences de publicité, agences média, annonceurs et les partenaires média.

Toutes ces campagnes ont eu d’excellent résultats. Que ce soit des campagnes au dispositif simple comme Ulys (TV, Affichage) ou des dispositif complexe comme Heetch l’important est d’avoir, une fois l’axe stratégique choisi, un écosystème d’agences intégré qui puisse faire vivre l’idée pour produire de l’efficacité.

On souligne un bond du nombre de campagnes corporate d’image qui enregistre une hausse de +91%. Ces campagnes sont majoritairement attribuées aux JO mais aussi aux sujets RSE, et Innovation. On note toutefois un petit ralentissement sur le dernier trimestre (JO blues ou effet dissolution ?).

Si l’on regarde les grands équilibres : les médias digitaux (search, social, display,..) ont fait un bond de + 53% vs 2019 et représentent aujourd’hui 29% des investissements.

Les médias traditionnels et leur extension numérique (TV, radio, Presse) sont stables en revenu et représentent 24%. La presse continue à séduire un grand nombre annonceurs 28 008 mais seulement 12% d’entre eux choisissent d’être présents en off et online.

Le courrier publicitaire et les Imprimés Sans Adresse chutent de -32 % et -40 % vs 2019.

Les médias qui sont en croissance en 2024, le resteront en 2025 : le retail média, l’affichage avec +8,9% en 2024 ainsi que le DOOH.

En dehors des questions de stratégies media, l’analyse des investissements posent la question du financement des médias français d’information et donc du soutien de notre démocratie. Kantar a évalué la place des plateformes internationales (Facebook, Instagram TikTok, Snapchat) dans les stratégies des marques. Elle est en fait très variable : faible pour les acteurs ayant une forte présence locale comme les distributeurs généralistes : Netto, Intermarché, Aldi ou les concessions auto ,.. mais elle peut aller à des indices de plus de 300 par rapport à la moyenne dans la mode, le tourisme,..

D’autre part, France Pub a étudié la part de la publicité dans les médias éditoriaux (TV, radio, presse, cinéma ). Elle représentait 33% des dépenses publicitaires avec 6,7 mds aujourd’hui, elle n’en représente aujourd’hui que 20%.

En conclusion, pour 2025 la croissance est estimée à 4% avec une forte disparité des prévisionnistes car la situation économique n’est pas stable.

De la même façon qu’un consommateur se demande s’il doit acheter une paire de basket fabriquée par des enfants, il est crucial que chaque annonceur intègre dans sa réflexion l’impact social et politique de ses investissements.